Franc-maçonnerie mixte
Mixité
L’humanité est composée de femmes et d’hommes à parité quasiment égale. Cette humanité est redevable de tout son développement, ses découvertes, ses richesses, ses valeurs, son passé, son présent et son futur à ces deux genres.
Ce constat s’impose comme une évidence claire et absolue.
En 1882, voilà presque 140 ans, une première femme, Maria Deraismes, est initiée dans une loge masculine et c’est finalement en 1893 que vit le jour la première loge mixte au monde qui donna rapidement naissance à l’Obédience mixte internationale Le Droit Humain.
Déclaration de principe
Les Respectables Loges
- AMOUR ET TOLERANCE à l’Orient de Genève
- LE CHANT DU MONDE à l’Orient de Genève
- DENDERAH à l’Orient de Saint-Maurice
- HORUS à l’Orient de Montreux
- INDULGENCE à l’Orient de Lausanne
- OUROBOROS à l’Orient de Bellinzone
- ISIS+OSIRIS à l’Orient de Zürich
déclarent se constituer en Grande Loge sous le nom de Grande Loge Mixte de Suisse (G∴L∴M∴S∴).
Persuadées que la méthode de travail maçonnique représente l’un des meilleurs instruments de perfectionnement humain, elles adoptent la déclaration de principes suivante :
La G∴L∴M∴S∴ affirme l’égalité de l’Homme et de la Femme.
La G∴L∴M∴S∴ est composée de Francs-Maçons, hommes et femmes fraternellement unis sans distinction d’ordre racial, ethnique, philosophique ou religieux. La G∴L∴M∴S∴ s’impose, pour atteindre ce but, une méthode rituelle et symbolique, grâce à laquelle ses membres édifient leur Temple à la gloire du G∴A∴D∴L∴U∴ et/ou au perfectionnement l’Humanité.
Respectueux de toutes croyances relatives à l’éternité ou à la non-éternité de la vie spirituelle, ses membres cherchent, avant tout, à réaliser sur la Terre et pour tous les humains le maximum de développement moral, intellectuel et spirituel qu’il est possible à chacun d’atteindre dans une société fraternellement organisée.
La G∴L∴M∴S∴ est constituée par les Loges mixtes des trois Grades Symboliques, libres et souveraines, qui ont décidé d’y adhérer et se sont engagées à respecter ses règlements Généraux.
La G∴L∴M∴S∴ ne professe aucun dogme. Elle travaille, au travers des Eléments, à la recherche de la Lumière. C’est pourquoi dans les Loges, des discussions ou débats ayant trait aux questions sociales, politiques ou religieuses ne pourront, en aucun cas, avoir d’autre but que d’éclairer les membres et leur permettre de remplir, en meilleure connaissance de cause, leur devoir de Francs-Maçons.
La G∴L∴M∴S∴ reconnaît les principes et méthodes de travail de tous les rites maçonniques.
Les Loges de la G∴L∴M∴S∴ se réunissent en Convent une fois l’an pour régler les modalités de son organisation.
Ainsi écrit à Lausanne en date du 24 février 1999.
Entériné par l’assemblée constituante des Loges à Berne, le 8 mai 1999, complété le 1er juin 1999.
Les maçons ont tout au long de l’année – à l’exception de l’été – des réunions régulières appelées tenues. Au cours de ces tenues, un rituel adapté aux degrés des francs-maçons présents est suivi pour permettre à chacun de couper avec le monde extérieur et de se placer dans les meilleures conditions pour travailler.
Un sujet est généralement exposé par un membre de la loge et un débat suit. Les sujets peuvent porter, suivant les loges, sur le rite, l’histoire, le symbolisme de la franc-maçonnerie, sur la démarche initiatique, ou encore sur des questions sociétales.
Comme un des buts de la franc-maçonnerie est la fraternisation, un repas, appelé agape, est partagé après la tenue.
Qu’entend-on par Franc-Maçonnerie?
Par Franc-Maçonnerie on entend d’abord une démarche d’évolution personnelle visant à la connaissance de soi et à la compréhension des autres. Il est écrit sur le fronton du Temple de Delphes «Connais-toi toi-même». Cette démarche présuppose une liberté absolue de conscience, car c’est au Franc-Maçon lui-même de découvrir son chemin. On dit que cette quête est «initiatique» parce que le Franc-Maçon se transforme dans cette expérience. En se dépouillant symboliquement de tout ce qui entrave sa progression vers le vrai, le juste, le beau, il accède peu à peu à une réalité intérieure plus féconde pour lui et pour ceux qui l’entourent, tout en gardant sa profonde identité.
La Franc-Maçonnerie fait vivre des rituels au travers de symboles particuliers provenant de la nuit des temps. Ceux-ci mettent en jeu les cycles de la nature, les éléments, et les «Secrets de l’Art Royal». Ces symboles de bâtisseurs permettent la compréhension de la construction aussi bien de soi-même que de celle de cathédrales ou d’autres constructions humaines inspirées par une recherche spirituelle.
Le premier rituel vécu par un Franc-Maçon est celui de l’initiation. Il est d’une grande richesse symbolique. Ensuite, l’initié sera face à lui-même dans sa démarche qui n’engagera et ne concernera que lui. En toutes circonstances, il pourra s’il le désire s’appuyer sur l’expérience de ses Frères et Sœurs.
L’un des symboles très largement évoqué de l’œuvre à laquelle travaillent les Francs-Maçons est «La construction du Temple de I'Humanité symbolisé par le Temple du Roi Salomon». Chaque Franc-Maçon est considéré symboliquement comme une pierre de cet édifice. Chaque pierre, bien que différente, est utile à la solidité et à la stabilité de l’ensemble.
L’Amour fraternel qui unit les Francs-maçons en assure la cohésion.
La devise «LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE» revêt une signification profonde dans les Loges. Les Francs-Maçons s’efforcent de promouvoir cet idéal tant pour eux-mêmes que vers I'extérieur. La Franc-Maçonnerie est une voie initiatique parmi d'autres et ne prétend pas à I'exclusivité en cette noble matière.
Ce que la Franc-Maçonnerie n’est pas
Ce n’est pas une démarche religieuse, philosophique ou politique. Les Francs-Maçons, hommes et femmes, sont de toutes les religions ou croyances, de toutes tendances politiques, de toutes origines. Ce n’est pas un «club service» ni une société philanthropique, c’est une démarche initiatique et rien d’autre. La Franc-Maçonnerie n’assure aucun gain matériel, n'impose ni ne propose aucun dogme ou croyance, ne promet aucune récompense autre que la satisfaction du travail accompli.
La Franc-Maçonnerie n’est pas une société secrète, ni une secte, mais une démarche discrète car l’expérience initiatique n’est pas transmissible. Elle se vit dans le secret du cœur de chacun.
Les Loges maçonniques ne font pas de prosélytisme. S’il est difficile d’y entrer, il est par contre facile d’en sortir. Ceux qui seraient intéressés par des gains matériels ou des contacts utiles à leur carrière ou à leur profession n’ont pas leur place parmi les Francs-Maçons.

